Un championnat illégal qui menace l’intégrité du sport au Maroc : Qui protège les lois ?
Dans un événement qui menace l’intégrité du système sportif marocain, des détails choquants ont été révélés concernant l’organisation d’un championnat international de Grappling par la Ligue de la région Rabat-Salé de Jiu-Jitsu Japonaise traditionnel, et ce, sans avoir obtenu l’autorisation légale de la Fédération Royale Marocaine de Jiu-Jitsu Brésilien et des sports assimilés. En effet, la Ligue, qui s’est attribuée illégalement le titre de Fédération Royale de Jiu-Jitsu, organise des compétitions sportives en violation des lois nationales, notamment la loi n° 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports, telle que stipulée à la page 3 des statuts de la Fédération Royale de Jiu-Jitsu Brésilien, qui porte le cachet du ministère de la Jeunesse et des Sports et qui stipule que « les statuts sont conformes aux dispositions de la loi n° 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports, article 47 daté du 6 mars 2018 ». La Fédération Royale est la seule autorité habilitée à organiser de tels événements.
Ce scandale, révélé par une vidéo documentée avec son et image, montre des violations graves des lois et soulève des questions sur le rôle des autorités de contrôle dans la prévention de tels abus.
Violation flagrante des lois régissant le sport au Maroc
L’article 47 de la loi 30-09 stipule que les fédérations sportives sont les seules entités habilitées à organiser des championnats nationaux et internationaux, afin de garantir que les événements sportifs respectent les normes légales et professionnelles. De plus, l’article 93 de la même loi confirme le pouvoir des agents chargés de surveiller le respect des lois sportives d’intervenir et d’enquêter sur tout manquement, y compris la collecte de preuves et la prise de mesures légales nécessaires. Cependant, le championnat international de Grappling organisé par la Ligue de la région Rabat-Salé a eu lieu sans l’autorisation de la Fédération Royale Marocaine de Jiu-Jitsu Brésilien et des sports assimilés, ce qui constitue une violation flagrante des lois régissant le sport au Maroc.
Analyse : Cette violation juridique ne se limite pas seulement au dépassement des compétences de la Fédération Royale, mais révèle également un problème plus profond lié à la faiblesse des mécanismes de contrôle sur les institutions sportives régionales.
La question qui se pose est la suivante : comment une ligue régionale peut-elle ignorer les lois aussi facilement ? Y a-t-il un manquement de la part des autorités de contrôle dans le suivi des activités de cette ligue ?
Une association sportive comme façade : une tentative de dissimuler la vérité
La vidéo documentée révèle que la Ligue de la région Rabat-Salé a utilisé une association sportive comme façade pour couvrir l’organisation illégale du championnat.
La vidéo montre des aveux explicites de responsables au sein de la Ligue concernant l’organisation du championnat, ce qui renforce les plaintes déposées contre eux.
Analyse : L’utilisation d’une association sportive comme façade montre une tentative délibérée de dissimuler la vérité et de tromper les autorités de contrôle. Cela complique l’affaire et soulève des questions sur l’étendue de telles pratiques dans le système sportif marocain.
Action légale de la Fédération Royale de Jiu-Jitsu Brésilien
Après avoir pris connaissance de l’organisation illégale du championnat, la Fédération Royale Marocaine de Jiu-Jitsu Brésilien et des sports assimilés a pris des mesures légales en déposant une plainte officielle auprès du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Rabat (n° 705/3301/2025), demandant l’ouverture d’une enquête sur l’organisateur de ce championnat international de Grappling (GRAPPLING INDUSTRIE). Une autre plainte a été déposée auprès du bureau de la préfecture de Salé et de la division des affaires intérieures, où il a été révélé que l’association qui a annoncé l’événement n’était qu’une couverture pour dissimuler le véritable organisateur, à savoir la Ligue de Jiu-Jitsu traditionnel.
Selon des sources fiables, la Fédération Royale de Jiu-Jitsu Brésilien a tenu une réunion d’urgence pour étudier les développements, et les services juridiques de la Fédération ont confirmé que tous les éléments de l’infraction sportive avaient été rassemblés, ce qui la poussera à déposer une nouvelle plainte cette semaine auprès du bureau du procureur du Roi. La Fédération demandera une compensation financière de 200 millions de centimes, ainsi que la poursuite de toute personne ayant usurpé le titre d’entraîneur ou d’arbitre, conformément à l’article 64 de la loi 30-09 relative à l’éducation physique et aux sports.
Question essentielle : Quelles sont les implications juridiques potentielles de cette plainte ? Seront-elles suffisantes pour dissuader de tels abus à l’avenir ?
Demande d’une enquête approfondie et de preuves des infractions sportives
Sur la base des preuves documentées, y compris la vidéo contenant des aveux explicites de responsables au sein de la Ligue, la Fédération Royale Marocaine de Jiu-Jitsu Brésilien et des sports assimilés demande l’ouverture d’une enquête approfondie sur ces manquements. La Fédération s’appuie sur l’article 93 de la loi sur le sport, qui confère aux agents chargés de surveiller le respect des lois sportives le pouvoir d’enquêter sur toute infraction. La Fédération insiste également sur la nécessité d’utiliser la vidéo comme preuve irréfutable des violations, car elle contient des aveux directs qui condamnent les organisateurs de ce championnat illégal.
Analyse : L’ouverture d’une enquête approfondie n’est pas seulement une mesure légale nécessaire, mais aussi un message fort à la communauté sportive que de tels abus ne resteront pas impunis. Cependant, le succès de cette enquête dépend de la coopération des parties concernées, y compris le ministère des Sports et les autorités judiciaires.
La question cruciale : Y aura-t-il une volonté politique et juridique suffisante pour garantir que toutes les parties impliquées soient tenues responsables ?
Absence de contrôle : Où est le rôle de la direction des sports ?
L’absence de représentants du ministère de l’Éducation nationale et des Sports lors de l’événement soulève des questions sur le rôle des autorités de contrôle dans la surveillance des abus sportifs. Cette absence renforce l’hypothèse de lacunes dans les mécanismes de contrôle et de responsabilité.
Analyse : L’absence de contrôle efficace exacerbe le problème des violations juridiques et rend les institutions sportives plus vulnérables aux abus. Il est urgent de renforcer les mécanismes de contrôle et d’assurer l’application stricte des lois.
Les répercussions du scandale sur le système sportif
Ce scandale ne reflète pas seulement une violation juridique, mais menace également l’intégrité de l’ensemble du système sportif marocain. L’organisation d’un championnat international sans autorisation affaiblit la confiance du public dans les institutions concernées et soulève des questions sur l’efficacité des lois dans la protection du sport contre les manipulations.
En conclusion : Cette affaire met en lumière la nécessité d’une réforme globale du secteur sportif pour garantir le respect des lois et limiter les abus qui pourraient nuire à la crédibilité du sport national. Les prochains jours révéleront la détermination des autorités à traiter ce scandale : y aura-t-il des mesures fermes ou les choses seront-elles laissées sans suite ?