Le combattant marocain Hamid Modar a réalisé une performance remarquable le samedi 5 juillet 2025, en s’adjugeant la ceinture du championnat africain professionnel de kick-boxing (k-1), dans la catégorie des moins de 66,8 kg, sous l’égide de la fédération internationale WAKO PRO. L’affrontement s’est tenu à Dakar, capitale du Sénégal, face à l’Ivoirien Mozo Francis, au terme de cinq rounds très disputés.
Fort d’une gestion tactique intelligente et d’une maîtrise technique évidente, Modar a su imposer son rythme dans un combat à haute intensité, marquant ainsi une nouvelle étape dans l’ambition marocaine de s’imposer sur la scène continentale. Ce succès dépasse le cadre personnel, et soulève la question du positionnement stratégique du Maroc dans les disciplines de combat à l’échelle africaine.
Lors de la même soirée, Mourad El Aaroussi, autre représentant du Maroc, s’est incliné aux points face au Sénégalais Kassimir Diatta, dans la catégorie des moins de 69 kg (discipline Low Kick), après un duel équilibré où chaque coup comptait.
Les deux athlètes marocains ont été encadrés techniquement par Ahmed Mellahi et Mohamed El Aaroussi, formant un staff qui reflète la discipline et le professionnalisme que le Maroc commence à exporter dans les arènes africaines.
Une victoire qui interpelle : projet individuel ou tournant collectif ?
Cette victoire peut-elle être le point de départ d’un projet sportif marocain structuré dans les disciplines du pied-poing ? Suffit-il d’accumuler les titres individuels, ou faut-il désormais miser sur une vision stratégique nationale alignée sur les standards professionnels internationaux ?
La réponse pourrait bien dépendre de la capacité des instances marocaines à transformer les talents en projets pérennes, capables de positionner le Royaume comme acteur central des sports de combat en Afrique.