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mardi, août 19, 2025

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Compétence marocaine au cœur de l’Asie : Abdelkabir Derroui… de l’éclat du Maroc à la tête du karaté sud-coréen

La nomination de l’entraîneur marocain Abdelkabir Derroui au poste de sélectionneur national de la Corée du Sud en karaté (équipe de kumite seniors) constitue un moment charnière. Ce n’est pas seulement une réussite professionnelle ponctuelle, mais le signe d’un horizon plus vaste montrant que les compétences marocaines méritent une place de choix sur la carte sportive internationale, malgré les obstacles locaux qui poussent des milliers d’aspirants à quitter le pays en quête d’opportunités à l’étranger.

Un modèle de lutte et de créativité : des campagnes marocaines au cœur de l’Asie

Le parcours de Derroui incarne des énergies nationales qui, malgré la limitation du soutien et des infrastructures au niveau local, ont su laisser une empreinte claire. Comme athlète, il a signé des succès nationaux et continentaux, puis il a franchi un cap comme entraîneur, menant la sélection marocaine de karaté à des résultats remarqués lors de compétitions africaines et arabes. Après sa disparition ultérieure de la scène technique marocaine, des offres ont afflué de pays arabes et européens, avant qu’il ne choisisse le défi le plus difficile : prendre en charge la sélection d’un pays où les arts martiaux battent leur plein, sur le sol asiatique.

Lecture approfondie : raisons de l’exode et du retrait de la scène locale

  • Manque d’incitations et d’infrastructures avancées : bien que des centres nationaux d’entraînement modernes aient été créés à Rabat, comme celui inauguré en présence du président de la fédération internationale à titre de représentant, l’impact sur la mise à disposition d’un environnement professionnel durable dans les différentes disciplines reste limité .

  • Faible reconnaissance et valorisation au pays : le système sportif se concentre encore davantage sur des sports populaires comme le football, reléguant les sports de combat — malgré leurs succès continentaux et mondiaux — hors du cercle des priorités réelles.

  • Offre étrangère avec des conditions professionnelles claires : la proposition sud-coréenne représentait une opportunité inestimable, dans un pays qui valorise la formation et offre aux compétences du Moyen-Orient et du Maroc un statut professionnel garantissant un véritable développement.

Après la réussite : ce moment marque-t-il un tournant dans l’estime des compétences ?

Désormais, Derroui porte dans sa mission symbolique plus qu’un titre d’entraîneur. Il est un pont entre une expertise marocaine solide et des espaces professionnels avancés. D’où ces questions :

  • Cette nomination sera-t-elle le début d’une série de transferts similaires de compétences marocaines vers des pays qui privilégient la compétence au lieu de l’appartenance géographique ?

  • Ce succès pourrait-il inciter les instances sportives marocaines à revoir leurs méthodes de recrutement et de soutien, afin de préserver leurs talents et leurs ambitions nationales ?

Assistons-nous à la naissance d’une nouvelle ère de “soft power” sportif marocain ?

Cette dynamique croise directement les performances cumulées du karaté marocain, qui a obtenu des places de choix dans les championnats d’Afrique du Nord, et s’est imposé lors d’événements arabes et africains, décrochant plus de 25 médailles variées en Algérie, en Tunisie, en Égypte et ailleurs .

Mais la question la plus saillante demeure : les systèmes sportifs marocains traduiront-ils ces évolutions dans la réalité, ou se contenteront-ils d’un applaudissement tardif… après que les talents auront quitté la scène locale ?

Conclusion ouverte… et significations profondes

La réussite d’Abdelkabir Derroui, qui a franchi les frontières géographiques et professionnelles de la réussite, n’est pas une simple performance personnelle. C’est un appel pour nous tous : placer les compétences au centre, non à la marge. Si nous n’investissons pas dans leur ancrage, nous vivrons — malgré leurs titres — sur les décombres de leurs rêves, à l’étranger.

Les prochaines années porteront-elles le nom des retours au pays, ou assisterons-nous à davantage de départs de la « pluie que le quartier n’entend pas » ?

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